• Vendredi, la réunion « coup de cœur » était entièrement consacrée à la pièce de théâtre « Porteur d’histoire ». Pour ne pas faillir à la tradition de notre association, nous avons fait cercle pour un échange « lecdialien » décontracté et convivial autour d’un café gourmand.

    Après avoir présenté l’auteur et metteur en scène Alexis Michalik, décrit décor et costumes, exprimé notre surprise devant l’étonnante et efficace performance des comédiens, cherché dans nos souvenirs littéraires mais pas seulement, à retrouver le nom de personnages célèbres évoqués, les pays, les lieux, les légendes …... nous étions toutes d’accord pour dire que nous avons vu l’immense bibliothèque, la vieille Peugeot, la calèche, le cimetière, la fontaine… et bien sûr avoir reconnu Alexandre Dumas.

    Bref, la matinée est passée très vite et nous nous sommes quittées en nous remerciant mutuellement de ces deux heures hors du temps, bien agréable par les temps qui courent !

    Pardon à celles et ceux qui ne pouvaient être présents. Des réunions "coups de cœur" ont lieu tous les vendredis de 10h à 12h …. Alors … n’hésitez pas à venir parler de vos propres coups de cœur... littéraires... mais pas seulement, vous êtes les bienvenu(e)s .

    Commentaires de l'auteur

    Le théâtre, générateur inépuisable d’imaginaire

    Le Porteur d’histoire est une réflexion sur la part du récit dans nos vies et sur son importance. Comment explorer, à travers un spectacle, une multitude de modes de narration ? Pour ce faire, j’ai choisi cinq acteurs : trois hommes et deux femmes; cinq tabourets, un plateau nu et deux portants chargés de costumes. Les cinq acteurs incarnent un nombre illimité de personnages fictionnels ou historiques. Au fil du récit, ils deviennent moteurs et instruments narratifs.

    En premier lieu, j’ai commencé par raconter l’histoire que j’avais en tête à chacun des acteurs, perpétuant ainsi la tradition orale du conte ou du récit. Ce faisant, j’élaborais moi-même mon histoire au fil des entrevues. Je répartis ensuite les rôles et les répétitions commencèrent. J’utilisais alors des improvisations dirigées pour élaborer des scènes fragiles et vivantes, presque toujours sur le fil.
    J’enregistrais à l’aide d’un dictaphone le résultat de nos journées de travail, puis rentrais réécrire la scène, enrichie de la contribution des «personnages», comme s’ils existaient pour de bon.

    Qu’est-ce que l’Histoire ? Qu’est-ce qu’une histoire ? Qui sommes nous ?

    Le porteur d’histoire est un récit foisonnant, non linéaire, qui ouvre des tiroirs narratifs et des pistes illimitées de récit, en s’appuyant sur un terreau inépuisable : notre histoire commune.

    J’ai l’intime conviction que seul le théâtre, générateur inépuisable d’imaginaire, permet ce voyage extraordinaire de siècles en siècles, de continents en continents, avec pour seuls moyens des comédiens, quelques costumes et des spectateurs.  Alexis Michalik

    Vendredi "coup de coeur" du 27 novembre 2015

     


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  • " Un arbre qui tombe fait plus de bruit qu'une forêt qui pousse " . C'est ainsi que Philippe Faucon définit ses deux derniers films : " La désintégration " (radicalisation de jeunes gens) et "Fatima" (donner une visibilité aux personnes qui ont la volonté d'avancer en dépit des obstacles) .
    Fatima est une mère divorcée qui élève ses deux filles, l'aînée suivant des études de médecine et la plus jeune en pleine révolte adolescente .
    Nous avons aimé ce film qui nous a émues voire même bouleversées pour certaines . C'est le récit adapté librement du livre et de la vie de Fatima Elayoubi. Histoire d'une mère courage, prête à tout pour ses filles et qui surmonte les difficultés du langage, le déracinement, les problèmes d'argent et les humiliations . Elle retrouvera une dignité à travers l'écriture et la réussite de sa fille aînée .
    Nous avons remarqué quelques rares clichés et souligné la mise en scène épurée qui permet, selon Philippe Faucon, d'accéder à la vérité intime des personnages .

    Prochaine le 14/12 : " NOUS TROIS OU RIEN " de KHEIRON

    Groupe Ciné Volver


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  • Charlotte de David FOENKINOS

    Cliquer sur la couverture du livre

    pour découvrir les dessins de Charlotte Salomon,

    mis en musique par JCR.

     

    Cet ouvrage est une biographie de Charlotte Salomon (1917 -1943).

    L’écriture en vers choisie par l’auteur a été appréciée de manière différente par les membres du groupe : un peu déroutante, peu facile à lire pour les uns, ou au contraire très expressive pour les autres. Quoiqu’il en soit, le groupe a souligné la précision du vocabulaire et la concision avec laquelle l’auteur retrace la vie de Charlotte.

    Malgré une vie jalonnée par une succession d’évènements tragiques, dès l’enfance et jusqu’à sa mort à l’âge de 26 ans, Charlotte conserve sa sensibilité à la beauté de la vie. La passion amoureuse qu’elle a vécue l’aide à surmonter les épreuves qu’elle doit affronter. Elle entreprend de construire son autobiographie, « toute sa vie », au travers de la peinture, ainsi elle réalise de manière « frénétique » un nombre considérable de dessins commentés, d’un style moderne, qui évoque pour certains le style de Chagall. Ce n’est que depuis quelques années que son œuvre picturale a été découverte et exposée.

    Ce roman a fait l’unanimité dans le groupe pour son réalisme en même temps que pour sa poésie, pour toute l’émotion qui en émane. Il donne à comprendre combien la persécution des juifs a conduit à des situations tragiques et destructrices.

    Groupe Neauple le château - Novembre 2015

     

    Charlotte  SALOMON, jeune artiste peintre, arrêtée, déportée, gazée à l’automne 1943 alors qu’elle n’a que 26 ans et qu’elle porte son enfant  laisse une œuvre intitulée « Vie ou Théâtre » composée de gouaches et de textes qui a envouté  David FOENKINOS.

    L’art lui a permis d’échapper à la malédiction familiale mais la barbarie nazie s’est  hélas substituée à cette destinée toute tracée.

    Beaucoup d’empathie et d’émotions pour une majorité de notre groupe, suivant le « souffle » imposé de ce poème narratif, telle une respiration contenue d’un petit animal traqué, certaines ont été gênées par ce style haletant canalisant trop l’émotion et peut-être aussi par cette folie qui rôde.

     Ce vibrant hommage rendu par David Foenkinos nous a permis de découvrir une œuvre picturale méconnue.

    (une exposition Parisienne nous ravirait !...)

    Groupe Renaissance - Avril 2015


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  •  

    "Un conte magique, un hymne aux hommes d'Amazonie dont la survie même est aujourd'hui menacée" dit l'éditeur sur la quatrième de couverture. En effet, on y parle de colons, de chasseurs imbéciles, ignorants et sans scrupules, de chercheurs d'or, mais surtout de la belle et riche forêt amazonienne et de ceux qui y vivent, dans le respect et sans rien abîmer mais que l'on méprise, les Indiens Shuars.

    C'est un vrai dépaysement, ce roman. L'écriture en est douce, poétique et pleine d'humour. Une vraie leçon de vie, aussi. Ce conte nous fait réfléchir. Il a fait l'unanimité dans le groupe pour sa fraicheur et son message, un vrai hommage à la nature, aux hommes et animaux de la forêt amazonienne qui disparaissent peu à peu. Un rappel nécessaire pour nous qui sommes loin de ce pays et avons tendance à l'oublier

    Groupe Renaissance - Novembre 2015

     

    Ce « vieux » sage est le seul à pouvoir chasser le félin tueur d’hommes qui a sévi à plusieurs reprises dans cette partie de l’Equateur. Il a longtemps vécu avec les indiens Shuars d’ Amazonie, connait bien la forêt, respecte les animaux qui la peuplent. Il accepte donc le défi. Mais cet être à la fois frustre et attachant a aussi une particularité. Il a  découvert sur le tard l’antidote au redoutable venin de la vieillesse : il sait lire et s’est pris de passion pour les romans qui parlent d’amour, le vrai, celui qui fait souffrir mais finit bien... Partagé entre la chasse et sa passion pour la lecture, ce « vieux » nous entraine dans un livre au style naïf, plein de charme et d’humour qui a séduit toutes nos lectrices.

     Groupe  Ecrivains du monde – janvier 2015


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  • Eric Reinhardt, et son dernier roman, l’amour et les forêts, fait rejaillir d’autant mieux son talent qu’il s’adresse à un sujet modeste, en réalité abyssal : le récit d’un affrontement conjugal : le combat d’une femme intelligente, sensible, cultivée, douée pour la vie – contre l’ancien copain d’enfance, falot, qu’elle a épousé dans un moment de faiblesse et qui l'a détruit en refusant ce qu’elle est et en raillant ce qu’elle aime. C’est un livre sur la perversion, le harcèlement, la soumission, les rapports humains. Discussions très animées.
     
    Groupe Novembre 2015

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