• Article 353 du Code pénal de Tanguy Viel

    Nous avons presque toutes beaucoup aimé ce livre qui nous a touché par la confession de cet homme honnête et naïf face à un juge, peu bavard, mais qui prête une oreille attentive à ce déferlement de paroles et d'images qui racontent non seulement l'histoire désastreuse de Martial Kermeur mais, en filigrane, celle de toute une ville sinistrée dont bon nombre de ses citoyens - à commencer par le maire- qui se sont laissés piégés par un promoteur véreux. 

    Tout comme le juge, on découvre au fur et à mesure du récit, le cheminement de Kermeur qui l'a conduit à ce qui sera finalement un malheureux accident.

    Ce récit, avec ses longueurs, ses hésitations, ses  retours, montre finalement le désarroi que jette la fermeture de l'arsenal dans la région et le besoin vital pour un certain nombre d'ouvriers licenciés de s'accrocher à de l'espoir, fût-il un mirage.

    On découvre un homme sincère, conscient de ses faiblesses, qui aime son fils d'un amour vrai et réalise petit à petit l'arnaque dont il a fait l'objet sans vouloir y croire. Pourtant ce n'est ni la honte, ni l'humiliation qui ont conduit Kermeur à cette fin tragique, qu'il assume, mais bien le harcèlement indécent de l'escroc responsable de son infortune.

    L'originalité de ce livre vient du fait que ce n'est pas un procès mais nous sommes dans le bureau d'un juge qui agit comme un psychologue. D'où une réflexion très ouverte sur la justice, la manipulation, les liens familiaux, les conflits sociaux, la destruction de paysages.

    Groupe Aqueduc octobre 2018

     

     

    « Martial Kremeur, ex ouvrier de l’Arsenal à Brest, vient de jeter à l’eau et de noyer Antoine Lazenec, un  promoteur immobilier véreux qui l’a ruiné. Arrêté, il se retrouve face au juge d’instruction chargé de l’interroger.

     En déroulant le fil de sa vie, l’accusé va alors se livrer à une confession inédite et poignante pour essayer de faire comprendre et de comprendre lui-même ce qui l’a poussé à cette extrémité. Comme dans un huis-clos, avec des images fortes, il analysera minutieusement les faits et ses états d’âme comme s’il était dans le cabinet d’un psychologue.

    Nous avons à l’unanimité beaucoup apprécié le style et la force de narration de l’auteur, ainsi que le thème très original. La construction du livre est telle que le lecteur se laisse emporter par cette histoire troublante, le suspense est à son paroxysme, et la fin assez surprenante donne tout son sens au titre du roman. Beau livre, profondément humain, et qui a le mérite de dénoncer la pratique de certains promoteurs ».

    Groupe 31 avril 2018

     

    Une très belle découverte à tout point de vue.

    Récit court. Ecriture efficace. Se lit quasiment d’une traite.

    Nous sommes dans le bureau d’un juge qui cherche à comprendre comment l’accusé est arrivé, lors d’une partie de pêche en mer, à jeter à l’eau un autre homme puis s’être enfuit avec le bateau.

     Manipulation, escroquerie, abus de confiance, échecs …

    Assassin ou victime ?  Telle est la question que le groupe a soulevé et aimerait poser à l’auteur .

    Groupe 4 vents - Février 2018

     


  • Commentaires

    1
    Mercredi 7 Février 2018 à 18:46
    Josette

    Ne pas confondre justice et morale...

    moralement il a eu raison mais pour la justice il est coupable...

    il faut se méfier des juges quand ils deviennent humains ! 

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