• "Désorientale" de Negar Djavadi

     Ce roman débute dans une salle d'attente de l'hôpital Cochin où Kimia "attend son tour" pour une insémination artificielle. Cette attente, interminable, est propice à la remontée de ses souvenirs qu'elle raconte pêle mêle, comme ils lui reviennent, sans chronologie, seulement par association d'idées. Elle revisite ainsi l'histoire de sa famille sur plusieurs générations, depuis la naissance de sa grand mère dans le harem de Montazemolmok... tout en l'intégrant à l'histoire contemporaine de l'Iran. Tout au long de ce livre, nous sommes balloté au milieu de nombreux personnages, de différentes époques, lieux et pays mais aussi séduit dans ce labyrinthe tellement dense et riche dont le fil conducteur est le parcours du combattant que représente l'insémination artificielle. 

    L'auteure fait côtoyer habilement modernité et tradition, individualisme occidental, chaleur et  importance de la famille iranienne. Elle aborde de nombreux thèmes : exil et reconstruction (déorientale"), identité, guerre, famille, politique, homosexualité, deuil, destin. Cette saga familiale est un puzzle complexe, déroutant, chamarré et envoûtant. C'est en partie, un roman autobiographique, écrit comme on réalise un film qui a été très apprécié par le groupe.

    Groupe Acqueduc - novembre 2018

     

    Le lecteur s’installe avec la jeune héroïne dans la salle d’attente d’un hôpital parisien, les souvenirs du pays natal viennent parasiter sa mémoire et rebondir au fil des anecdotes faisant resurgir le passé vécu en Iran.

    Un conte persan qui met en lumière une saga familiale qui se déroule sous trois générations. Une famille d’intellectuels opposants au régime du shah puis de Khomeiny contrainte de fuir clandestinement pour s’installer à Paris.

    Une belle écriture qui a envouté et suscité empathie, curiosité et intérêt pour cette « Désorientale » un tant soit peu désorientée face à la nouvelle vie et face aux interrogations identitaires de sa jeune héroïne.

    Un roman séduisant dont nous avons apprécié l’humour pour aborder le sujet ô combien sensible de l’exil et qui nous a enveloppées au fil des pages du charme et des parfums de l’Orient.

    Groupe Renaissance - Mai 2017

     
     
     
    C'est l'histoire d'une famille iranienne sur trois générations, famille de bourgeois intellectuels persans, contée par Kimia Sadr, la dernière des filles de Sarah et Darius, opposants au régime du shah et qui vivra dès l'âge de dix ans exilée en France.

    Dans ce livre, Negar Djavadi, nous plonge dans la lumière d'un Orient tumultueux et remuant, l'Iran des années 70, qui verra le déclin du shah, la révolution de 1979 et plus tard, l'avènement de Khomeiny.

    D'une manière très imagée, elle dresse le portrait de ces oncles et tantes, de leur quotidien, et nous permet ainsi d'avoir une vision plus nette sur cette partie de l'histoire.

    Nous avons toutes aimé ce très beau livre plein de vie, quasi autobiographique, bien construit, où l'auteure a su avec intelligence, humanité et pas mal d'humour, aborder des thèmes tels que la famille, la transmission. Avec beaucoup d'émotion, Negar Djavadi nous parle de l'identité et des difficultés de l'exil vécues par son héroïne, qui tente de surmonter son déracinement en oubliant ses valeurs et ce qu'elle a été, pour devenir une autre et renaître à la vie. L'homosexualité est ici traité habilement, sans tabou et avec beaucoup de sincérité. Belle lecture. 
     
    Groupe 31 - avril 2017

     


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