• Denise âgée de 20 ans, sans le sou, arrive à  Paris avec ses deux jeunes frères. Depuis la mort de ses parents, elle en a la charge, et espère trouver un emploi chez son oncle qui a un commerce de tissus, mais c'est a crise depuis l'ouverture d'un grand magasin "Au bonheur des dames" Elle finira par y être engagée.

    A travers une histoire romanesque, Emile Zola décrit avec réalisme, et dans un style très imagé, la  naissance du grand magasin en 1883,  et des techniques révolutionnaires pour l'époque,  utilisées par son dirigeant, pour faire de cet endroit un paradis pour les femmes. On y découvre les conditions de travail déplorables du personnel soumis à  des cadences infernales, dans des emplois précaires.

    C'est la naissance des nouveaux concepts du capitalisme qui associent les banques et l'esthétisme mais aussi déjà, la mort des petits commerces qui ne peuvent pas rivaliser avec cette grande structure.

    Au passage, et avec beaucoup de subtilités,  Emile  Zola décrit la condition de la femme à cette époque, souvent soumise et considérée  comme  frivole .

    C'est avec un immense plaisir que nous nous sommes plongées dans ce roman qui nous a permis de redécouvrir l'écriture de ce grand écrivain visionnaire, à  travers une chronique sociale qui, finalement, nous dépeint un  monde pas si lointain de celui dans lequel nous vivons. 

    Groupe 31  - Novembre 2017

    Au bonheur des dames" est le onzième roman, dans la série des  Rougon-Macquart, du célèbre écrivain Emile Zola, situé dans le Paris du  second Empire, lors du règne des grands magasins. 

    Denise Baudu, jeune orpheline normande découvre Paris, elle pense trouver du travail chez  son oncle marchand drapier, afin de faire vivre ses deux frères. Ce n'est pas possible, elle sera embauchée par le grand magasin "Au bonheur  des dames" où elle découvre la réalité de l'emploi et assiste au  développement du magasin et à la disparition progressive des petits  commerces des environs. Ce livre a fait l'unanimité du groupe, par son écriture et la modernité de ses thèmes.

    Groupe Val Boissière - Janvier 2015

    Un après-midi au bonheur des dames. Une relecture pour la plupart d'entre nous, mais une approche différente de celle de nos quinze ans où l'intérêt se recentrait sur l'idylle amoureuse du chef d'orchestre de ce magasin colossal et de la fraiche et talentueuse vendeuse.

    Nous voici, cette fois, toutes à l' unanimité enthousiasmées par ce roman intemporel qui nous plonge dans les rouages de cette machine à fabriquer de l'or qui "luit, flambe, consomme, détruit (...)"

    La publicité, les jours de promotion, le bonus à la vente, tout y apparaît. Les mêmes pratiques de notre monde actuel pour appâter la clientèle, la place des femmes dans ce roman nous a également interpellées puisque ce grand Magasin semble les avaler comme les marchandises !...

    Et si "foi n'est pas coutume", nous sommes ressorties les mains vides de ce grand magasin, l'esprit lui, s'était enrichi : entrelacs de rubans de mots et de tissus d'images. Nous avons réellement apprécié la relecture de ce grand classique.

    Groupe Renaissance - Février 2014

     


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  • Une histoire d'amour inattendue voire improbable entre un homme et une femme dont les vies réciproques sont aux antipodes. Le lecteur assiste aux enjeux relationnels entre les deux voisins. Certes ces deux là habitent la même adresse mais pas le même escalier, si Madame occupe un bel appartement de la somptueuse façade, Monsieur se contente de l'arrière cour. Tout semble les opposer mais ils vont pourtant être amenés à mêler leurs deux solitudes.

    Une rencontre qui a suscité l'empathie et l'adhésion d'une majorité de lectrices dans le groupe.

    Groupe Renaissance - Novembre 2017

     
     
     Aurore est une femme d’affaire évoluant dans un milieu aisé, Ludovic est né et a vécu dans un milieu paysan. Ces deux-là n’étaient pas faits pour se rencontrer et encore moins pour s’aimer. Pourtant leur mal être et leur solitude va les rapprocher et leur faire vivre une passion emportant tout sur son passage.
     
    Nous avons quasiment toutes apprécié ce roman tour à tour intimiste, tendre, drôle, touchant. L'auteur, avec un style sobre, et beaucoup de sensibilité, dresse une chronique sociale intéressante, montrant notamment les travers du business. Les personnages sont attachants. Ce roman facile à lire nous conte une jolie histoire, mais ne nous laissera pas un souvenir impérissable.
    Groupe 31
     

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  • Alors qu'elle enquête sur les survivants des grands Feux de Matheson, une journaliste photographe rencontre trois vieillards portés disparus et qui vivent dans la foret retirés du monde. Soudain arrive une femme sortie d'un asile conduite par un marginal qui partage la vie rude et austère de ces hommes .Cette dénommée Marie Desneige va totalement bouleverser leur quotidien.

    Jocelyne Saucier nous raconte une belle histoire pleine d'émotion, de charme, de tendresse et de délicatesse et nous interpelle sur le choix de la fin de vie.

    Nous avons toutes bien aimé cette ode à  la liberté et ce dépaysement canadien.

    Groupe Renaissance - octobre 2017

     

    A l’unanimité, les lectrices ont été enthousiasmées par ce roman, en forme de conte, d’une auteure canadienne. Il est à la fois plein de charme et d’une grande profondeur. Les héros, des vieillards ayant, pour diverses raisons, tourné le dos à la société, y apprivoisent la mort et font un retour à l’amour, à la liberté et aux valeurs essentielles de la vie, pour le temps qu’elle leur laissera. Ce thème récurrent de la littérature, est ici traité avec beaucoup d’humanité, de délicatesse et de fraicheur. L’écriture est simple mais riche, émaillée parfois de quelques savoureux termes locaux.

     Groupe ? - février 2017

    Jocelyne Saucier, romancière québécoise, au travers de ce roman qui se lit comme un conte, évoque un monde où la LIBERTE, l’AMOUR, l’AMITIE, l’ART surgissent à tous moments. Les personnages sont là, palpables, touchants : Charlie, Marie Desneiges et les autres …..

    Et pourtant le fil conducteur est un drame : les grands feux de 1916 en Ontario. Une photographe est à la recherche de survivant(s).

    Un roman rempli d’humanité, sans tristesse. Ted peint sa douleur, c’est sa thérapie, Marie Desneiges, personnage vaporeux nous mène à l’amour en décryptant cette peinture. Les inter-chapitres nous ramènent au  conte, irréalité. Le groupe retient que l’on peut aimer à tout âge, évoquer la fin de vie avec une légèreté apaisante.

    Groupe 4 vents - Mars 2016

    "Il pleuvait des oiseaux", c'est ainsi qu'une des survivantes des grands incendies qui ravagèrent l'Ontario au début du 20ème siècle décrit ce qu'elle a vu alors. Ce sont ces faits historiques qui servent de point de départ au bel ouvrage de Jocelyne Saucier. Une photographe à la recherche d'un survivant de ces incendies va rencontrer, au fond de la forêt, une petite communauté de vieux qui ont choisi de se retirer du monde, de vivre dans les bois en refusant toute contrainte sociale. Mais cette communauté va être bouleversée par l’arrivée de Marie Desneige, une octogénaire fragile et fascinante.

    Le groupe a trouvé le roman plaisant à lire et les personnages attachants. La vieillesse et la mort y sont abordées avec tact et délicatesse. Le récit est simple et tient un peu du conte et des bons sentiments, mais il est aussi surprenant, chaleureux et spontané. La puissance de la narration sur les ravages des incendies a été soulignée. L'histoire d'amour entre des octogénaires a été appréciée, comme l'expression d'une liberté jouissive qui ne doit pas être réservée aux jeunes. Une belle occasion de découvrir la littérature francophone canadienne.

     Groupe Les Cent Arpents – Janvier 2014


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    Eric FAYE Eclipses japonaises Aqueduc – Octobre 2017  

     

    Nous avons découvert avec stupeur l’histoire incroyable des « cachés de Dieu », ces personnes disparues sans laisser de traces, dans les années 70 au Japon. 

     

    L’auteur nous décrit de façon sobre l’enfer de ces disparus qui ne comprennent pas ce qui leur arrive et nous raconte leur souffrance. 

     

    Toutes ces personnes sont vidées de leur propre vie pour en assumer une autre qui leur est imposée de façon ignoble. 

     

    Nous avons été perturbées au début du roman par sa construction qui alterne les histoires des disparus, mais aussi par les noms japonais et coréens des personnages auxquels nous sommes peu familiarisées. 

     

    Mais peu à peu la sobriété et la manière fluide utilisée par Eric FAYE pour raconter ces destins brisés, un peu à la façon d’un compte rendu journalistique (les faits rien que les faits) en accentue la cruauté et la violence psychique, et prend vraiment « aux tripes »…. 

     

    Nous avons ressenti beaucoup d’émotions diverses à lire ce livre et beaucoup de compassion pour tous ces êtres humains dont personne n’a beaucoup parlé.

     

    Aqueduc – Octobre 2017    

     


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  • Dans ce roman, un jeune professeur enseignant dans un lycée professionnel de Bezons, a du mal, malgré ses louables efforts, à intéresser ses élèves à notre belle littérature française.

    L'un d'eux, tellement désespéré d'entrevoir son avenir ou son absence d'avenir, fait une tentative de suicide.

    Ce professeur, lui-même englué dans le quotidien, va se donner un but : lui montrer une autre voie, que la vie peut être autre chose. Comme cet élève est passionné de civilisation Inca, il l'emmène dans une aventure digne de Tintin aux confins du Pérou. Se joindront à eux deux autres "pieds nickelés" et ils vivront ensemble une aventure périlleuse, mais exaltante, à bord d'une vieille guimbarde sur la route des Andes.

    L'écriture est particulièrement savoureuse, pleine d'humour, de trouvailles et de raccourcis désopilants. Le groupe n'émit qu'une critique : le livre est historiquement daté. Depuis 35 ans l'école a bien changé, pas forcément en mieux. De même les relations avec les autochtones, ici quasiment condescendantes, ne seraient plus les mêmes aujourd'hui. Le sens du voyage a aussi évolué.

    Nom Groupe : Ecrivains du Monde


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