• C'est une histoire sombre, obscure, romanesque et humaine qui se passe à la campagne, il y a plus d'un siècle entre des notables éloignés dans un bois et une pauvre servante, vendue à 14 ans par son père pour pouvoir nourrir le reste de la famille.

     Un curé de campagne va nous livrer les mots des carnets secrets qu'il a récupérés sur une femme décédée à l'asile et qui se prénomme Rose. Ces carnets vont nous conter la vie de Rose. Elle a écrit pour ne pas sombrer et raconter son histoire terrifiante, insoutenable parfois où la misère se confronte à la cruauté du châtelain que rien n'arrête tant il est persuadé du bien fondé de ses actes. La lâcheté, l'impunité, la damnation nous révoltent et la lecture de ce roman bouleversant est parfois insoutenable et terrifiant. Mais on ne peut qu'être fasciné par le courage de Rose à supporter tant d'horreurs.

    Ce conte noir, très bien écrit, qui se lit comme un thriller, n'a pas été apprécié par toutes de par sa dureté mais a permis une discussion riche.

          Groupe Aqueduc - décembre 2019


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  • English speaking group  December 2019

    Daniel KEYES – Flowers for Algernon

    Charlie is simple-minded and has a blurred vision of the world around him.

    In the institute where he is being taught, everybody knows how warm-hearted and trustful he is and also that he is keen on learning and getting smarter.  Charlie is definitely an ideal candidate for being experimented upon.

    He is selected to undergo neurosurgery and, like lab mouse Algernon, which is being trained to tackle maze races successfully, he becomes outstandingly intelligent. 

    Together with his enhanced mental capacities, though, Charlie can now see how he was regarded in the past, he can perceive clearly and in retrospect the simpleton he was, and how past stresses and traumas are still impacting his life.  Is he happier now? Are people as benevolent as they used to be?

    His improved intellectual capacities have changed his way of life but not who he is really. His past disability and quest for being thought of as a human being remain an issue to the end of the novel.

     

    Our group appreciated the book as it raised a number of questions about handicap and how it should be regarded.

     

    Des fleurs pour Algernon 

    Charlie est simple d’esprit et  a une vision confuse du monde qui l’entoure. Dans l’institut où il est pris en charge, on connaît son côté affectueux, confiant et on sait aussi qu’il est désireux d’apprendre et d’être  plus intelligent.  Charlie est  assurément un candidat idéal pour faire l’objet d’une expérimentation.

    On le choisit pour une intervention en neurochirurgie, et, parallèlement à   la souris Algernon, qu’on entraîne au laboratoire à réussir des jeux de labyrinthe, il devient remarquablement brillant.

    Cependant, en même temps que s’épanouissent ses capacités intellectuelles, Charlie voit maintenant comment on le considérait avant ; il saisit clairement et rétrospectivement quel benêt il était et comme les angoisses et traumatismes du passé affectent encore sa vie.  Est-il plus heureux maintenant ? Les gens sont-ils aussi bienveillants qu’avant ?

    En devenant plus capable, son mode de vie a changé, mais  pas qui il est réellement. Son ancien  handicap et sa soif d’être reconnu comme un être humain le tourmentent jusqu’à la fin du roman.

    Notre groupe a apprécié ce livre  qui a été l’occasion de traiter de questions sur le handicap et  sur la façon de le considérer.

     


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  • San Perdido porte bien son nom car dans cette petite ville du Panama, tout n'est que perversion, immoralité, corruption. Soit vous vivez une vie de misère dans la décharge de Lagrimà ou ses alentours, soit vous vivez sur le plateau Del Sol, le quartier riche de la ville,  mais  où tout n'est que trahison et faux-semblant. 

    Heureusement, à l'aube de l'été 1946, apparaît Yerbo Kwinton, un jeune garçon d'une dizaine d'années, dont les yeux bleus sont si clairs qu'il est difficile d'en soutenir le regard. À cette époque, tout le monde l'ignore encore, mais il est en phase de devenir une légende. Grâce à ses sens aiguisés, il va venir en aide aux opprimés. Les venger. Légalement, illégalement, qu'importe, il faut les punir, les faire payer tous autant qu'ils sont, quel que soit leur crime ou leur statut.

    La prouesse de l'auteur c'est de dépeindre toute la noirceur et la perversité d'un monde avec dans l'écriture et dans l'histoire beaucoup de sensualité. Le lecteur est submergé de sensations visuelles, olfactives, de sentiments forts et, longtemps après avoir refermé le roman, se souvient encore du regard bleu de Yerbo . Le groupe a apprécié ce roman à l’unanimité, même si les évènements contés sont pour la plupart abominables. L’écriture est vive, envoûtante, les mots précis, incisifs parfois choquants mais qui témoignent de la réalité brutale et cruelle de la vie à San Perdido.

    Groupe Calliope - novembre 2019

       


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  • LA NUIT DES BEGUINES d'Aline KINERAline KINER nous promène dans le Paris médiéval, le quartier du Marais au cœur du grand béguinage royal fondé par Saint Louis. Derrière ces murs vit une communauté de femmes hors normes, veuves ou célibataires, nobles ou ouvrières, elles peuvent étudier, travailler, circuler librement dans la Cité, on les appelle "LES BEGUINES". Ce roman fait revivre le texte mis à l’index de Marguerite Porete « le miroir des âmes simples et anéanties ».

    Le groupe a apprécié la lecture de ce roman historique, documenté et très bien écrit.

    On y voit l’importance de l’église à cette époque, la solidarité très forte entre les femmes de différentes générations ainsi que la transmission du savoir.

    Groupe CALLIOPE Novembre 2019

    "Aline Kiner, née le 18 juin 1959 à Moyeuvre-Petite en Moselle et morte le 7 janvier 2019 à Paris, est une romancière et journaliste française. Rédactrice en chef de « Sciences et Avenir », elle est connue pour être l'auteure de « La Nuit des béguines » paru en 2017)"


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  • A la découverte ou la redécouverte de Robert Desnos, des Surréalistes et des « Années folles » de Montparnasse. Un portrait magnifique d’un homme qui faisait de sa révolte un instrument de fraternité et de construction.

    Toutes n’ont pas été conquises, mais les adeptes ont retrouvé avec plaisir l’auteure de "La part des flammes" et ont savouré une nouvelle fois la subtile et fabuleuse investigation littéraire de Gaëlle NOHANT.

    Et si cette Légende du dormeur éveillé a permis d’étendre notre discussion sur l’hypnose, nous sommes, tout de même, reparties "bon pied bon œil".

           Groupe RENAISSANCE – NOVEMBRE 2019


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