• "Je vous écris dans le noir" de Jean Luc Seigle

    D’une belle écriture et avec beaucoup d’empathie, l’auteur se met dans la peau de son héroïne, Pauline Dubuisson, meurtrière de son amant dans les années 50 .

    Il montre comment, toute sa vie, elle fut victime des hommes de son entourage : de son père d’abord, qui l’exploita à des fins familiales durant son adolescence ; des hommes de l’épuration à la Libération où elle fut tondue et sauvagement violée ; de son amant rendu odieux en raison de ses préjugés de classe ; des juges qui lui infligèrent la peine maximale ; et pour finir, du cinéaste H G Clouzot qui, dans le film "La Vérité" la montra encore sous un jour négatif.

    Tel fut le tragique destin d’une femme libre et indépendante qui paya cher le prix d’avoir toujours voulu dire « la vérité » et ne put jamais se reconstruire.

    Par contre, on ne connait pas les sources de l’auteur pour pouvoir faire la part du biographique et du romancé.

    Groupe "Ecrivains du Monde" - décembre  2016


     

    Jean-Luc Seigle nous entraîne avec beaucoup de sensibilité et d'émotion dans cette histoire. En choisissant de raconter son parcours à la première personne, il exprime avec une empathie troublante et une justesse de ton étonnante, le ressenti de cette jeune femme. Nous avons toutes aimé ce livre fort et bouleversant. L'auteur a su nous captiver du début à la fin. Avec une belle écriture fluide et poétique, ce livre, qui reflète la société de cette époque troublée, nous a permis d'échanger et d'analyser certains comportements adoptés en période de guerre. Bien construit, ce livre est un authentique plaidoyer contre les jugements hâtifs, et les condamnations aveugles. Merci à son auteur pour ce bon moment de lecture.

    Groupe 31 - février 2016

     

    Inspiré d'un fait divers ce roman se déroule entre 1944 et 1953. Pauline Dubuisson, jeune fille issue d'une famille protestante, rêve de devenir médecin. En perdant deux de ses frères à la guerre, sa vie ne sera plus la même. Son père, héros de Verdun, la poussera en 1944, alors qu'elle n'a que seize ans, à devenir l'assistante d'un médecin-chef de l'hôpital sous tutelle allemande. Son destin basculera à ce moment là. A vingt et un ans, étudiante en médecine, elle tuera son ex-fiancé. Jetée en prison, elle interrompra ses études. En passant devant les Assises de Paris, en 1953, elle deviendra la seule femme contre laquelle le Ministère de la Justice réclamera la peine de mort.
     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :