• L'homme de Lewis de Peter May

    Après l'Ile des chasseurs d'oiseaux, Peter May remet en scène Fin Macleod qui retourne sur son Ile natale de Lewis, après avoir quitté la police et pensant retrouver un sens à sa vie sur ces lieux de son enfance.

    A peine Fin est-il arrivé qu'on découvre le cadavre d'un jeune homme, miraculeusement préservé par la tourbière. Les analyses ADN relient le corps à Tormod Macdonald, le père de l'amour de jeunesse de Fin, faisant du vieil homme le suspect n° 1. C'est une course contre la montre qui s'engage alors : l'inspecteur principal est attendu sur l'Ile pour mener l'enquête et il n'épargnera pas le vieil homme, atteint de démence sénile. Au rythme des fulgurances qui traversent l'esprit sénile de Tormod, le passé ressurgit, douloureux, dramatique.

    L'auteur livre un travail historique sur le sort réservé après la seconde guerre mondiale à de nombreux enfants catholiques pauvres, orphelins ou abandonnés, appelés homers, victimes de la haine et de la cruauté de l'église, qui étaient déportés sur des îles lointaines pour servir de main d'oeuvre gratuite, d'esclaves.

    Alternant l'enquête et le passé de Tormod Macdonald, narrant le destin tragique de deux homers, un certain Johnny et son petit frère Peter, ce roman noir, chargé d'histoire et d'une incroyable densité, nous a captivées aussi bien sur le fond que sur la forme. La construction du roman est intéressante, l'auteur fait alterner les points de vue et les personnages ainsi que les époques.

    Les paysages écossais si sauvages sont magnifiquement décrits et les personnages sont bouleversants et attachants. Groupe "A la page" octobre 2019 

      

    Après avoir lu l'an passé le premier tome de cette trilogie écossaise de Peter May " L'île des chasseurs d'oiseaux ", nous nous sommes replongés avec un grand plaisir dans " L'homme de Lewis" deuxième tome.

    Et ce livre est bien plus qu'un roman policier.

    Dans ce huis-clos, Peter May remet en scène Fin Macleod, cette fois-ci libéré de toute contrainte familiale et professionnelle.

    De retour sur son île natale, l'homme va devoir venir en aide à Gunn, le policier avec qui il avait travaillé quelques mois plus tôt.

    Une enquête qui le concerne puisque le père de son amie d'enfance, Marsaili, est mis en cause dans ce meurtre.

    L'histoire de Tormod MacDonald est surtout l'occasion pour Peter May de dévoiler un pan mal connu de l'histoire écossaise : celle des « homers », ces jeunes orphelins (ou seulement abandonnés par leurs parents) qui ont été envoyés dans les campagnes pour les repeupler. Adoptés par des paysans (qui ne les traitaient pas toujours bien), ils devaient changer de nom pour adopter celui de leur « nouvelle » famille et voire même changer de langue, le gaélique étant l'idiome employé dans les campagnes..

    Alternant l'enquête et le passé de Tormod Macdonald (en effet, une partie de l'histoire est narrée par Tormod MacDonald, qui perdant la raison, ne reconnaît plus sa famille, et s'enfonce de plus en plus dans ses souvenirs), narrant le destin tragique de deux homers, un certain Johnny et son petit frère Peter.

    Ce roman noir, chargé d'histoire et d'une incroyable densité, captive tant sur le fond que sur la forme. Ici encore, les paysages écossais si sauvages sont magnifiquement décrits et les personnages, torturés, fragiles, sont bouleversants et attachants. Un roman riche et saisissant porté par une écriture étoffée. Un excellent moment de lecture.

    Notre coup de cœur de l'année à l'unanimité !

    Groupe Polar - Juin 2017


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :