Dans ce premier roman Etienne KERN fait revivre un inventeur téméraire qui sauta de la tour Eifel le 4 Février 1912 harnaché de sa panoplie « chauve- souris ».

Certes, le test de ce parachute avait été autorisé par la préfecture avec un mannequin mais Franz Reichelt décide au dernier moment d’y prendre place. L’auteur va donc essayer de transcrire ce qui a pu être le mobile de ce saut ultime.

De manière très subtile E Kern distille quelques chapitres où il entremêle ses propres zones d’ombre et souvenirs personnels concernant d’autres sauts. Il explore l’attrait du vide, l’appel du gouffre …

Le style et l’écriture a séduit le groupe à l’unanimité ; par contre certaines ont trouvé la construction parfois confuse.

Émues après avoir visionné ce saut en direct, nous avons cherché ce qui avait pu motiver un tel choix. Une discussion animée a alimenté les différents ressentis. Pour certaines il s’agissait d’un égoïsme pur et simple guidé par un rêve, pour d’autres, un désespéré qui n’a su ni accepter ni percevoir l’amour si proche de lui, ou encore une quête de pardon pour son ami disparu en apportant aux aviateurs une protection efficace.

Rappelons que cette époque fut celle des aéroplanes et des défis les plus fous.

Un roman qui questionne et qui porte l’emprunte laissée par ceux qui se sont envolés…

Remarque : une mention spéciale pour la couverture de ce livre qui nous a invitées à contempler les photos célèbres du journaliste reporter : Elliot Erwitt.

Groupe "Renaissance" - novembre 2024