• La panthère des neiges de Sylvain Tesson

    Pourquoi Sylvain Tesson, le bavard, le dévoreur de kilomètres, l'agité perpétuel, a-t-il accepté de suivre Vincent Munier, le photographe animalier de l'extrême, et de rester à l'affût, sans bouger, sans parler, pendant des heures, dans des zones peu hospitalières de l'Himalaya oriental, par des températures de -40°C, à 6000m d'altitude ?

    Justement parce qu'il n'avait jamais éprouvé ce genre d'usage du monde : l'attente, l'immobilité, le silence.

    Et il a prouvé que l'objectif mental que l'on s'assigne (ici: voir apparaître l'animal mythique qu'on croyait disparu) permet d'oublier tout le reste, les difficultés, l'inconfort. Le corps se plie au désir et ne moufte pas.

    Et l'apparition tant attendue lui a fait du coup éprouver un sentiment qui relevait du sacré.

    Cependant, pour plusieurs d'entre nous, le livre a été une déception. Justement parce qu'il ne se passe rien, qu'il n'y a pas grand chose à raconter. Seul le style flamboyant, humoristique, désuet et inimitable de Tesson sauve la lecture de ce récit et nous fait admettre que nous non plus nous n'avons pas perdu notre temps.

    Groupe Renaissance mars 2020


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