-
Par nadlecdial le 22 Avril 2020 à 15:43
Au milieu de son oasis, Peter s'allonge, laissant ruisseler l’eau sur son ventre nu.
Tout est pastel et fluide, comme dans une aquarelle trop mouillée.
Il écoute les gargouillis de l'eau spitante et s'attend à tout moment à une ondée rafraîchissante ou au 'plouf' d'une grenouille.
Devenu crocodile dans la mangrove, Peter se laisse engloutir complètement, puis refait surface pour respirer.
Pourquoi ça ne coule plus...?
Pire, tout tourbillonne et disparaît...à vau-l’eau !
Sa maman vient de retirer le bouchon du bain.
- Kris, Avril 2020
votre commentaire -
Par nadlecdial le 20 Avril 2020 à 13:55
PLOUF, le petit virus Covid 19 matricule Xxxxxx si spitant ces jours derniers, a perdu tout son allant !
Depuis qu’un certain président dans la lucarne magique a remonté le moral des troupes, pour lui tout va à vau-l’eau...
Sa dernière mission consistait à contaminer toute une oasis... mais, question confinement, ces gens-là n’avaient de leçons à recevoir de personne ! et Plouf a failli disparaître, englouti par une ondée inattendue sous ce climat !
Embarqué par l’eau qui ruisselait, il arriva sur une mangrove (?) où, depuis, il songe à se reconvertir dans l’aquarelle !
Jacqueline Vilain
votre commentaire -
Par nadlecdial le 20 Avril 2020 à 11:04
Il fallait bien me l’avouer depuis que je l’avais rencontré ma vie partait à vau-l’eau.
Le nez collé à la fenêtre je regardais la pluie ruisseler, totalement désespérée. Comment avais-je pu croire à toutes ses sornettes, son fluide, son talent, sa boule de cristal et cette aquarelle qui m’avait coûté une fortune un truc soi-disant indien pour m’aider à méditer, moi qui suis spitanteà longueur de journée …
A force de chercher mon oasis, je m’étais épuisée et n’avais trouvé sous mes pieds qu’une mangrove dans laquelle je m’étais engloutie. Et mon instinct dont j’étais si fière lui aussi m’avait lâchée. Au fond du trou – plouf !!
Non, je devais rebondir, m’échapper, attendre la fin de l’ondée, continuer à m’accrocher.
Roselyne Kraft, avril 2020
votre commentaire -
Par nadlecdial le 20 Avril 2020 à 10:57
Quel bonheur de s’être laissée engloutir dans cette vie ruisselante de moments heureux, d’amour, d’amitiés.
Une vie à l’image d’une oasis préservée. Comme une aquarelle que l’ondée arrose chaque jour pour l’étendre, l’agrandir à l’infini.
Chaque goutte d’eau spitante, chaque plouf, c’est un nouvel enfant, un nouvel ami, une nouvelle histoire, un nouveau lieu, émerveillement, livre, rire, chant partagé.
Puis l’aquarelle s’est dissoute à vau-l’eau.
Je n’ai su retenir sa fluidité, sa fragilité.
Le coeur solitaire, le corps ligoté, comme enfermé dans une mangrove inextricable, pieds et poings liés, la peur au ventre en pénétrant ce nouveau tableau, cet autre monde, inconnu.
Dominique Perrette, avril 2020
votre commentaire