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Par nadlecdial le 13 Avril 2020 à 16:08
L’enfant se dirigea vers la salle de bains avec ses deux
peluches préférées : une otarie souriante et un requin
féroce. Il leur avait promis un séjour idyllique dans une
oasis africaine ou dans une mangrove tropicale, comme
dans un livre d’images !
Il ouvrit les trois robinets. Posée sur une étagère, l’otarie
regardait fascinée l’ondée qui ruisselait telle une cascade,
fluide et généreuse.
De son côté le requin attendait sagement que serviettes,
gants et savons fussent totalement engloutis dans la
baignoire transformée en un océan d’un bleu d’aquarelle.
quelqu’un frappa à al porte d’une manière spitante.
Et « plouf » s’excusa l’enfant qui voyait bien que tout allait
à vau-l’eau !
Jacqueline
Avril 2020
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Par nadlecdial le 13 Avril 2020 à 15:17
Tous les ans, au début du printemps, j’aime me rendre dans le parc du château de Versailles et peindre une belle aquarelle dans cette magnifique oasis de verdure. Les parterres de tulipes y rivalisent avec ceux des renoncules délicatement embellis par l’ondée matinale. Près des bassins aux eaux spitantes, une légère brise fait onduler cette mer florale sous un joli mouvement fluide.
Cette année, tous mes rêves sont engloutis par une actualité tragique, donnant le sentiment que tout part à vau-l’eau. Plouf ! plus de peintures, plus de sorties ni de voyages surtout sous les tropiques au pays de la mangrove… Des larmes inédites m’en ruissellent sur le visage !
Françoise Loeillet avril 2020
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Par nadlecdial le 13 Avril 2020 à 11:29
UN ŒUF TOMBÉ DANS L’EAU
Perché au plus haut de son arbre, le roi du Monde du Bord de l’Eau contemplait la mosaïque de ses terres : une belle aquarelle de bleus, de mauves et de vert d’eau. Il s’inquiétait pour son royaume accablé de féroces ondées, qui s’abattaient sur champs et forêts. Les flancs des collines ruisselaient lamentablement, provoquant l’inondation des rives des cours d’eau aux tracés si amples et fluides. D’autres mondes avaient fini par être engloutis de la même façon. Sans compter qu’il ne se sentait plus aussi spitant qu’avant. Il aurait volontiers cédé sa place. Mais à qui ? Il savait que le peuple de la mangrove, ceux d’en bas, convoitaient son trône mais pouvait-on faire confiance à des oiseaux qui vivaient les pieds dans l’eau et se nourrissaient de poissons ? D’un coup d’aile, il rejoignit la contrée des marais pour voir ce qui s’y tramait. Juché sur un rocher pour éviter de se salir les pattes, il scrutait la boue et la vase quand soudain il entendit « plouf ! » tout à côté de lui. Était-ce un caillou, une branche ? Non, c’était un œuf ! Il prit cet œuf comme un signe des cieux. C’était, il en était sûr, le successeur qu’il attendait, celui qui allait empêcher son royaume d’aller à vau-l’eau.
Colette
Le 12 avril 2020
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Par nadlecdial le 13 Avril 2020 à 11:26
J’avais fait une aquarelle
Je l’ai mise à la poubelle
Elle dépeignait la mangrove
Mais je la trouvais trop mauve
Le dessin était trop fluide
On aurait dit un liquide
Faire ruisseler la peinture
Comme l’eau sur la toiture
Dégoulinant à vau-l’eau
Décidément ce n’est pas beau
On trouverait ça un peu spitant
Je n’en demandais pas tant
Ce n’est pas une oasis
On ne l’aurait pas choisie
Des couleurs à engloutir
Ça ne peut plus resservir
Pour peindre une simple ondée
Il faut éviter d’inonder.
Quand enfin elle fit plouf
J’ai pu pousser un grand ouf !
Hubert
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