•  

    Ecoutez les choix littéraires de

    Mireille, Léandre, Julia, Samuel et Sabrina

     Cliquez sur l'image pour voir la video


    1 commentaire
  •  "Ici est tombé sous les balles allemandes Jean Kopitovitch, patriote yougoslave, le 11 mars 1943". Il connaît le quartier comme sa poche, mais cette plaque commémorative, près de la  Sorbonne, il ne l'avait jamais remarquée. François-Guillaume Lorrain, journaliste historien, va se lancer dans une recherche effrénée autour de ce parfait inconnu. Il va tenter de retracer le parcours de cet anonyme qui avait été pris dans la tourmente de la première guerre mondiale et détruit par la seconde.

    Pour reconstituer son puzzle, François-Guillaume Lorrain écume les archives foisonnantes des institutions Françaises. Dans son enquête ornée de photos d'archives en noir et blanc, l'auteur tente de faire émerger d'un "passé indécidable" la figure et la personnalité d'un homme broyé par l'histoire.

    Le livre nous emmène aussi loin que possible dans une destinée "hachée menue par le siècle" et pose cette question obsédante : que reste-t’il d'une vie ?

    Très jolie chronique, course-poursuite passionnante.

    Patricia Freson


    votre commentaire
  • Jesmyn Ward, seule femme à avoir reçu deux fois le National Book Award, nous livre un roman puissant, hanté, d'une déchirante beauté, un road trip à travers un Sud dévasté, un chant à trois voix pour raconter l'Amérique noire, en butte au racisme le plus primaire, aux injustices, à la misère, mais aussi l'amour inconditionnel, la tendresse et la force puisée dans les racines.

    Roman très fort sur la folie raciste des hommes, la violence et la misère mais aussi sur l'amour d'un grand frère pour sa petite sœur et sur l'amour de grands-parents pour leurs petits-enfants. L'écriture est brutale, poétique et lyrique à la fois.

    Le véritable atout de ce roman, c'est sa force. Les mots par moment sont des coups, l'impact est puissant jusqu'à une scène quasi apocalyptique entre monde tangible et forces obscures avec prières et rites de délivrance.

    En filigrane, on ressent le poids de la ségrégation raciale et de l'esclavagisme comme une fatale malédiction. C'est un livre coup de poing et un énorme coup de cœur, un livre qui révolte et qui dérange.

    Patricia Freson 

     


    votre commentaire
  • Premier roman de Victoria Mas. Dans ce livre puissant, Victoria Mas choisit de suivre le destin de ces femmes victimes d'une société masculine qui leur interdit toute déviance et les emprisonne (fin du XIXème siècle).

    A travers l'histoire d'Eugénie, qui a le tort de posséder des pouvoirs de communication avec les morts, Victoria Mas nous convie au quotidien des habitués du service de psychiatrie de Charcot, patientes et soignants, et c'est toute la détresse de ces femmes qui apparaît entre les lignes.

    Victoria Mas met l'accent sur ces enfermements abusifs simplement parce que la Femme sortait de la norme, du chemin qui lui était tracé.

    Victoria MAS - Le bal des follesL'histoire de ce roman est très similaire à celle de "la salle de bal" de Anna Hope. Ce roman reste assez en superficie et l'histoire n'est pas aussi bien travaillée. La plume est fluide et agréable, mais il manque un peu d'originalité.

    Patricia Freson

     


    votre commentaire
  • Deux villes, deux amours. Entre Paris, la romantique et Chicago, la fiévreuse, s'ébauche petit à petit le beau portrait d'une femme américaine en fuite qui tente de se reconstruire.

    Paris 1950, Eliza Donneley se cache sous un nom d'emprunt dans un hôtel miteux. Elle a abandonné brusquement une vie dorée à Chicago, un mari fortuné et un enfant chéri, emportant quelques affaires, son Rolleiflex et la photo de son fils. Pourquoi la jeune femme s'est-elle enfuie au risque de tout perdre ?

    Vite dépouiGaëlle NOHANT- La femme révéléellée de toute ressources, seule dans une ville inconnue, Eliza devenue Violet, doit se réinventer.

    Au fil des rencontres, elle trouve un job de garde d'enfants et part à la découverte d'un Paris où la grisaille de l'après-guerre s'éclaire d'un désir de vie retrouvé, au son des clubs de jazz de Saint-Germain des Prés. A travers l'objectif de son appareil photo, Violet apprivoise la ville, saisit l'humanité des humbles et des invisibles. Dans cette vie précaire et encombrée de secrets, elle se découvre des forces et une liberté nouvelle, tisse des amitiés profondes et se laisse traverser par le souffle d'une passion amoureuse.

    Mais comment vivre traquée, déchirée par le manque de son fils et la douleur de l'exil? Comment apaiser les terreurs qui l'on poussée à fuir son pays et les siens ? et comment, surtout, se pardonner d'être partie?

    Vingt ans plus tard, au printemps 1968, Violet peut enfin revenir à Chicago.

    Elle retrouve une ville chauffée à blanc par le mouvement des droits civiques, l'opposition à la guerre du Vietnam et l'assassinat de Martin Luther King. Partie à la recherche de son fils, elle est entraînée au plus près des émeutes qui font rage au coeur de la ville. Une fois encore, Violet prend tous les risques et suit avec détermination son destin, quels que soient les sacrifices.

    Au fil du chemin, elle aura gagné sa liberté, le droit de vivre en artiste et en accord avec ses convictions.Très belle écriture, ample et sensible. Plume remarquable, histoire romantique, très bon rendu du Paris des années 50 et de Chicago, ville violente et corrompue.

    Récit très bien documenté.Très belle balade romantique et historique des bord de Seine aux rives du lac Michigan.

    Très beau coup de coeur.

    Patricia Freson 


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique