•  C'est une chance d'avoir découvert le premier livre de Sarah McCoy traduit en français.

    L'auteure américaine qui a vécu en Allemagne décrit, en chapitres alternés, le destin d'une boulangère allemande de sa jeunesse à sa mort. Elle entremêle le passé et le présent, mettant en parallèle l'histoire de la famille d'Elsie sous le régime nazi et celle d'un garde-frontière américain d'origine mexicaine, de nos jours.

    Ce roman nous a beaucoup intéressées et touchées par son écriture, sa riche documentation et sa grande justesse. Il raconte le quotidien des gens ordinaires en période de guerre, face à leur conscience. Il s'en dégage une véritable leçon de vie tant il fait la part belle à l'humanité. Les dilemmes restent les mêmes et, malgré tout, l'espoir en l'Homme demeure. Un bel hommage digne du joli titre de ce récit aux délicieuses odeurs de pâtisseries...

    Groupe Plaisir Centre- avril 2017


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  • L'auteur d'origine irlandaise, initialement homme de théâtre, se définit aujourd'hui comme romancier.

    Il a côtoyé dans son enfance des enfants ukrainiens, venus se faire soigner dans sa ville natale.

    Interpellé par ce qu'ils avaient vécu lors de l'accident à la centrale de Tchernobyl,  il entreprit des investigations en Russie et en Ukraine. De ces recherches est né ce roman.  

    A travers quelques personnages fictifs il nous fait partager la vie des petites gens en URSS à l'époque de Gorbatchev avant la chute de l'Union soviétique. Il peint ce qu'ont vécu les habitants de la région de Kiev lors de l'accident à la centrale et brosse un tableau de l'état de l'Union soviétique dans les années 1986-1988.

    Ce livre est son premier roman, écrit un peu à la manière d'un scénario, sans plan initial prévu par l'auteur, avec de nombreux « flash-backs », quelques passages s'exerçant à la poésie.

     L'avis du groupe fût très partagé :

    Nous avons trouvé que l'accident de Tchernobyl et ses conséquences avaient été bien décrits.

    Nous avons regretté une écriture « facile » de cette traduction du texte initial en anglais.

    Malgré la chronologie des événements, certains(es) ont trouvé qu'il était difficile de ne pas se perdre  au fil du roman.

    Avis divergents sur la vie en URSS : l'auteur dépeint la pauvreté extrême les gens des villes et surtout des campagnes, sans doute réelle mais cette vision du quotidien des russes a paru trop noire à certains(es).

    Groupe CALLIOPE

     


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  •  Après-midi très animée autour de ce beau roman autobiographique qui assume et explore, dans un méticuleux travail de reconstitution, la recherche de ses origines par une enfant adoptée. Et sa conquête du langage pour exprimer son mal-être.
     
    Les 4 vents - avril 2017

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    Jean-Christophe Rufin, personnalité hors du commun (médecin, humanitaire, diplomate, écrivain) n'est plus à présenter dans notre groupe qui a lu plusieurs de ses romans. Dans son dernier, l'auteur nous emmène en Bosnie, durant la guerre, mais c'est pour mieux nous décrire les ambiguïtés de l'humanitaire, un terrain qu'il connaît bien et dont il a beaucoup à dire. Il lève le voile sur les motivations plus ou moins floues de ces bénévoles qui partent à l'aventure vers une autre vie mais jamais en échange de rien. Sur le plan individuel, il n'y a pas de mission purement désintéressée. Pour une organisation, l'engagement peut, par la force des choses, prendre la forme d'une aide militaire.

    Plaisir Centre Mars 2017

     

    Ce roman, qui n'est pas "le meilleur Rufin", ne donne pas une bonne image de l'humanitaire même s'il a le mérite d'en démontrer les véritables enjeux. Il a laissé un sentiment de malaise chez certaines participantes.

     
    Un convoi humanitaire, une femme et quatre hommes, s'engage sur les routes de la Bosnie en guerre où tout paraît hostile. Au fil des pages, on découvre que chacun des personnages a une raison particulière de participer à ce convoi. L'action se déroule comme une course-poursuite, centrée sur les personnages, dans une sorte de huis clos, dans des conditions géographiques et climatiques extrêmes, le tout modulé par une histoire d'amour, plutôt improbable, mais assez prévisible.

    En présentant cette histoire comme un excellent thriller, bien écrit qui nous tient en haleine jusqu'à la fin, Christophe Ruffin porte un regard lucide et plein d'interrogations sur l'aide humanitaire dans les pays en guerre, et aborde ainsi, avec habilité, des sujets d'actualité.

    Nous avons toutes apprécié la manière dont l'auteur a su rendre ce récit très vivant et captivant. En se servant de son expérience de médecin dans l'humanitaire, domaine qu'il connaît bien, il interpelle le lecteur sur l'efficacité de cette aide et son évolution nécessaire.

    Groupe 31 - avril 2016
     

    Un convoi humanitaire roule vers la BOSNIE, une jeune femme et quatre hommes sont chargés du bon déroulement du voyage, mais leurs motivations différentes, leurs parcours multiples vont très vite engendrer des conflits.

    Nous avons bien aimé ce livre qui nous a permis de nous interroger sur l’utilisation des aides humanitaires dans les pays en guerre.

    Jean Christophe RUFIN, pionnier de Médecins sans frontières traite ici d’un sujet qu’il connait bien ; avec ce thriller psychologique qu’il déroule comme un film, il ouvre un débat sensible et douloureusement actuel.

    Groupe Renaissance - décembre 2015

     


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  • Nous avons découvert avec stupeur l’histoire incroyable des « cachés de Dieu », ces personnes disparues sans laisser de traces, dans les années 70 au Japon. L’auteur nous décrit de façon sobre l’enfer de ces disparus qui ne comprennent pas ce qui leur arrive et nous raconte leur souffrance. 

    Toutes ces personnes sont vidées de leur propre vie pour en assumer une autre qui leur est imposée de façon ignoble. Nous avons été perturbées au début du roman par sa construction qui alterne les histoires des disparus, mais aussi par les noms japonais et coréens des personnages auxquels nous sommes peu familiarisées. Mais peu à peu la sobriété et la manière fluide utilisée par Eric FAYE pour raconter ces destins brisés, un peu à la façon d’un compte rendu journalistique (les faits rien que les faits) en accentue la cruauté et la violence psychique, et prend vraiment « aux tripes »…. 

    Nous avons ressenti beaucoup d’émotions diverses à lire ce livre et beaucoup de compassion pour tous ces êtres humains dont personne n’a beaucoup parlé.

    Groupe Aqueduc - octobre 2017

     
    A partir de faits réels, le kidnapping, dans les années soixante-dix, de jeunes étrangers par la Corée du Nord, Eric Faye nous raconte l'enfer de ces victimes dont les existences ont basculé.

    Arrachées à leur famille et à leur pays, contraintes de changer de vie, la plupart ont été entraînées à des activités d'espionnage après avoir suivi un endoctrinement, d'autres, japonaise d'origine, ont été obligées d'enseigner la langue et la culture japonaise et ce, durant des décennies.

    Sous forme d'enquête, avec un ton faussement détaché, et en mêlant habilement réalité et fiction, l'auteur nous entraîne dans la vie de chacune d'entre elles.

    Bien qu'un fil rouge relie toutes les histoires, beaucoup d'entre nous ont regretté le manque de fluidité dans le récit, construit comme un puzzle. Nous avons toutefois apprécié ce livre bien documenté qui a le mérite de nous informer sur ces actes souvent méconnus commis par la dictature la plus hermétique de la planète.
     
    Groupe 31 - mars 2017

     


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