• En savoir plus : Qui sont les désorientés ? Certainement ceux qui ont perdu leur Orient.

    Magnifique jeu de mots d'Amin Maalouf.
    Un groupe d'amis va se retrouver, après 25 ans d'éloignement, pour évoquer la mémoire d'un des leurs qui vient de mourir, mais aussi pour évoquer leurs souvenirs communs et parler de leur parcours. Certains ont quitté leur pays et fui la guerre, d'autres sont restés, d'autres ont pris les armes ou sont entrés en religion. C'est un très beau récit que nous offre l'auteur, un récit choral où les différents personnages sont mis en lumière en alternance avec le journal intime d'Adam, le narrateur. C'est donc à la fois une histoire contée à la troisième personne et à la première personne : un jeu de ping-pong entre ce que croit savoir Adam et la réalité des parcours de ses amis. Grâce à cette diversité de caractères, Amin Maalouf ne nous impose rien. Il diversifie les opinions et notre regard. Il nous apprend à vivre l'histoire du Liban et à ressentir les évènements de l'intérieur et de l'extérieur. C'est brillant, subtil, enrichissant. Dans ce roman, Amin Maalouf ne cite jamais le Liban. Ici, il le nomme le Levant. Sans doute par pudeur (ne pas parler de soi) et pour occulter la douleur (quitter sa terre natale).

    Commentaires des groupes

     Voix de l'ouverture et de la tolérance, écrivain de talent, Amin Maalouf, avec "les désorientés", a remporté la majorité dans notre groupe, parmi tous les livres de qualité dont nous avons parlé cette année. Tous les personnages, ainsi que leurs parcours de vie très divers, ont vraiment retenu notre intérêt et suscité beaucoup d'émotions. L'auteur, avec une belle plume, élève constamment le débat et nourrit notre réflexion en traitant de sujets majeurs comme la guerre, l'exil, l'amitié, l'amour, la religion, le rapport Juifs et Arabes, celui de l'Orient et l'Occident… qui ne pouvaient nous laisser indifférentes. Bref, un livre qui restera dans nos mémoires !   Groupe Simone de Beauvoir juin 2017 

     

     Les désorientés d'Amin Maalouf est le roman d'une génération « désorientée » par la guerre civile du Liban, nom qu'Amin Maalouf ne prononce jamais.

    Les personnages sont des amis de jeunesse, que la guerre a dispersé, en France pour Adam, au Brésil pour Naïm, aux Etats-Unis pour Albert, Ramez, lui, depuis la Jordanie, construit dans le monde entier, les autres sont restés et ne comprennent pas le départ de leurs amis.

    La mort de Mourad resté au pays et ayant cédé à la corruption, pour garder ses biens, va amener Adam, le narrateur, à revenir au pays et à tenter de réunir la bande 25 ans après.

    Chacun raconte son histoire liée à leur communauté d'origine : maronite, sunnite, juive, et à leur difficulté à continuer à vivre ensemble. Pourront-ils se retrouver sans règlement de compte ?

    Notre groupe a aimé ce roman plein d'humanité, même si certaines ont eu de mal à y entrer

    Groupe - Val Boissière - Avril 2016

      

    Après 25 ans d'exil en France, Adam revient au Liban, son pays natal, parce qu’un ami de jeunesse va mourir. A cette occasion, il souhaite réunir des anciens amis dont les rêves et les idéaux ont été brisés par la guerre, qui les a dispersés aux quatre coins du monde. Ce récit autobiographique parle de la difficulté du retour et mélange douceur de vivre, désillusion et amertume. L'auteur nous plonge au cœur des contradictions humaines, des compromis, du sentiment de culpabilité, de la trahison aux idéaux.

     

    Nous avons toutes trouvé ce livre intéressant à lire. Nous avons aimé le style clair et l'écriture fluide et érudite de Maalouf et avons beaucoup appris sur la guerre du Liban. Cependant, quelques techniques littéraires employées (échange de lettres, mails, notes du journal intime du personnage principal) n'ont pas fait l'unanimité.

     Ce roman a donné lieu à un débat très animé sur l'exil, les religions, le racisme, l'intolérance et même sur le terrorisme, sujet très actuel en France.

     Groupe Cent Arpents – janvier 2015

      

    Comment ne pas tomber sous le charme de l’auteur et de son livre. Ce franco-libanais nous transporte pour 16 jours au Liban, 16 jours au cours desquels Adam tente de reconstituer la bande d’amis qui s'est disloquée dans le monde entier suite aux événements des années 70.

     

    Fallait-il partir ou rester ? On ne quitte pas son pays, ses racines impunément ni sans décevoir. Les uns parlent d’abandon, d’autres vont jusqu’à évoquer la trahison. Il y a tout cela dans ce roman et bien d’autres choses encore. L’amour et l’amitié, les idéaux et la compromission, la politique, le désir, la nostalgie.

    Nous nous sommes attachées aux personnages et à leurs destins.

    On garde à l'esprit des phrases entières - «De la disparition du passé, on se console facilement ; c'est de la disparition de l'avenir qu'on ne se remet pas.» Ou encore : «tout homme a le droit de partir, c’est son pays qui doit le persuader de rester.»

    A travers une écriture simple, claire, fluide l’auteur nous parle de l’universalité des destins des personnages.

     Les Désorientés, superbe titre à double sens, a été très apprécié par la totalité du groupe  et nous en conseillons fortement la lecture.

    Un livre d’une très grande force qui amène à réfléchir sur l’état du monde.

     Groupe de l’Aqueduc – septembre 2013 

     

     


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  • Fascinant conte philosophique, sous forme de fable animalière qui ne manque pas.
    Le fait d’avoir choisi des animaux pour incarner les différents caractères donne encore plus de charme à cette satire qui décortique le processus sournois d’intoxication des masses, aboutissant à transformer une république en dictature.La mainmise insidieuse et méthodique du tyran élimine peu à peu tous les contre pouvoirs pouvant enrayer son ascension.
    Voila comment une révolution revient finalement à son point de départ, les nouveaux dictateurs remplaçant les précédents. Ici le tyran visé par George Orwell est bien sûr Staline, mais son analyse peut s’appliquer à toutes dictatures passées ou présentes.
     
    Groupe "Ecrivains du monde" Juin 2017

     


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  • La disparition simultanée d’une anthropologue et d’un camion engendre une enquête.

    Cette intrigue policière nous entraîne dans les réserves indiennes des États unis.

    Pourtant cette fois pas de FBI, pas de police spécifique, seulement la police locale navajo qui nous permet de découvrir les us et coutumes des communautés amérindiennes.

    Si  certaines lectrices ont été agacées par le vocabulaire trop pointu ou par les fouilles trop étendues des poteries, d’autres ont apprécié le côté étude ethnologique de ce polar.

    Sensibles à la beauté des paysages et à l’immensité de ces espaces balayés par le vent, nous retiendrons cette plongée dans la culture navajo et dans celle des premiers habitants d’Amérique du Nord : les Anasazi.

    L’idée a été émise d’approfondir notre immersion amérindienne aux cotés de Louise Erdrich.

    Groupe Renaissance - juin 2017


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  • L’auteure, cultivée, a pris le pari d’utiliser un langage cru, voire grossier, pour décrire la vie quotidienne des quartiers pauvres de La Havane. Ceci rend la lecture difficile pour qui aime être porté par une écriture bien structurée, mais elle nous fait bien partager les difficultés de la vie à Cuba pendant les « années 50 ».

    Le groupe a été choqué par le style mais certaines ont quand même trouvé de l’intérêt à ces descriptions.

    Groupe : Ecrivains du monde -  Avril 2017

     


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  • ou "Elizabeth is missing" 

    Histoire captivante construite à travers le monologue intérieur de Maud, femme âgée qui perd sa mémoire  et ses repères quotidiens, Elle s’en rend compte mais ce qui la préoccupe  le plus et finit par l’obséder (et agacer son entourage), c’est la disparition de son amie Elizabeth.

    Des fragments du passé lui reviennent par bribes liées à des faits présents, et qui se tissent progressivement pour révéler un mystère à découvrir concernant sa sœur Sukey.

    Malgré la gravité du thème,  Elizabeth is missing n’est pas un livre déprimant et peut même être amusant parfois. Son auteure, très jeune, dépeint de façon remarquable les errements de la pensée, tout en nous entraînant habilement dans une vielle histoire qui n’avait jamais été élucidée.

    Notre groupe a beaucoup aimé ce livre et l’a même plébiscité parmi les coups de cœur de l’année. L’impression d’entrer dans la pensée de  Maud et dans la vision de plus en plus parcellaire de son environnement a suscité beaucoup d’intérêt et de nombreuses réactions, de même que l’intrigue à suspense et  tout un monde issu de l’après guerre.

     English Speaking group - mai 2017


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