• " Un arbre qui tombe fait plus de bruit qu'une forêt qui pousse " . C'est ainsi que Philippe Faucon définit ses deux derniers films : " La désintégration " (radicalisation de jeunes gens) et "Fatima" (donner une visibilité aux personnes qui ont la volonté d'avancer en dépit des obstacles) .
    Fatima est une mère divorcée qui élève ses deux filles, l'aînée suivant des études de médecine et la plus jeune en pleine révolte adolescente .
    Nous avons aimé ce film qui nous a émues voire même bouleversées pour certaines . C'est le récit adapté librement du livre et de la vie de Fatima Elayoubi. Histoire d'une mère courage, prête à tout pour ses filles et qui surmonte les difficultés du langage, le déracinement, les problèmes d'argent et les humiliations . Elle retrouvera une dignité à travers l'écriture et la réussite de sa fille aînée .
    Nous avons remarqué quelques rares clichés et souligné la mise en scène épurée qui permet, selon Philippe Faucon, d'accéder à la vérité intime des personnages .

    Prochaine le 14/12 : " NOUS TROIS OU RIEN " de KHEIRON

    Groupe Ciné Volver


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  • Charlotte de David FOENKINOS

    Cliquer sur la couverture du livre

    pour découvrir les dessins de Charlotte Salomon,

    mis en musique par JCR.

     

    Cet ouvrage est une biographie de Charlotte Salomon (1917 -1943).

    L’écriture en vers choisie par l’auteur a été appréciée de manière différente par les membres du groupe : un peu déroutante, peu facile à lire pour les uns, ou au contraire très expressive pour les autres. Quoiqu’il en soit, le groupe a souligné la précision du vocabulaire et la concision avec laquelle l’auteur retrace la vie de Charlotte.

    Malgré une vie jalonnée par une succession d’évènements tragiques, dès l’enfance et jusqu’à sa mort à l’âge de 26 ans, Charlotte conserve sa sensibilité à la beauté de la vie. La passion amoureuse qu’elle a vécue l’aide à surmonter les épreuves qu’elle doit affronter. Elle entreprend de construire son autobiographie, « toute sa vie », au travers de la peinture, ainsi elle réalise de manière « frénétique » un nombre considérable de dessins commentés, d’un style moderne, qui évoque pour certains le style de Chagall. Ce n’est que depuis quelques années que son œuvre picturale a été découverte et exposée.

    Ce roman a fait l’unanimité dans le groupe pour son réalisme en même temps que pour sa poésie, pour toute l’émotion qui en émane. Il donne à comprendre combien la persécution des juifs a conduit à des situations tragiques et destructrices.

    Groupe Neauple le château - Novembre 2015

     

    Charlotte  SALOMON, jeune artiste peintre, arrêtée, déportée, gazée à l’automne 1943 alors qu’elle n’a que 26 ans et qu’elle porte son enfant  laisse une œuvre intitulée « Vie ou Théâtre » composée de gouaches et de textes qui a envouté  David FOENKINOS.

    L’art lui a permis d’échapper à la malédiction familiale mais la barbarie nazie s’est  hélas substituée à cette destinée toute tracée.

    Beaucoup d’empathie et d’émotions pour une majorité de notre groupe, suivant le « souffle » imposé de ce poème narratif, telle une respiration contenue d’un petit animal traqué, certaines ont été gênées par ce style haletant canalisant trop l’émotion et peut-être aussi par cette folie qui rôde.

     Ce vibrant hommage rendu par David Foenkinos nous a permis de découvrir une œuvre picturale méconnue.

    (une exposition Parisienne nous ravirait !...)

    Groupe Renaissance - Avril 2015


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  •  

    "Un conte magique, un hymne aux hommes d'Amazonie dont la survie même est aujourd'hui menacée" dit l'éditeur sur la quatrième de couverture. En effet, on y parle de colons, de chasseurs imbéciles, ignorants et sans scrupules, de chercheurs d'or, mais surtout de la belle et riche forêt amazonienne et de ceux qui y vivent, dans le respect et sans rien abîmer mais que l'on méprise, les Indiens Shuars.

    C'est un vrai dépaysement, ce roman. L'écriture en est douce, poétique et pleine d'humour. Une vraie leçon de vie, aussi. Ce conte nous fait réfléchir. Il a fait l'unanimité dans le groupe pour sa fraicheur et son message, un vrai hommage à la nature, aux hommes et animaux de la forêt amazonienne qui disparaissent peu à peu. Un rappel nécessaire pour nous qui sommes loin de ce pays et avons tendance à l'oublier

    Groupe Renaissance - Novembre 2015

     

    Ce « vieux » sage est le seul à pouvoir chasser le félin tueur d’hommes qui a sévi à plusieurs reprises dans cette partie de l’Equateur. Il a longtemps vécu avec les indiens Shuars d’ Amazonie, connait bien la forêt, respecte les animaux qui la peuplent. Il accepte donc le défi. Mais cet être à la fois frustre et attachant a aussi une particularité. Il a  découvert sur le tard l’antidote au redoutable venin de la vieillesse : il sait lire et s’est pris de passion pour les romans qui parlent d’amour, le vrai, celui qui fait souffrir mais finit bien... Partagé entre la chasse et sa passion pour la lecture, ce « vieux » nous entraine dans un livre au style naïf, plein de charme et d’humour qui a séduit toutes nos lectrices.

     Groupe  Ecrivains du monde – janvier 2015


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  • Eric Reinhardt, et son dernier roman, l’amour et les forêts, fait rejaillir d’autant mieux son talent qu’il s’adresse à un sujet modeste, en réalité abyssal : le récit d’un affrontement conjugal : le combat d’une femme intelligente, sensible, cultivée, douée pour la vie – contre l’ancien copain d’enfance, falot, qu’elle a épousé dans un moment de faiblesse et qui l'a détruit en refusant ce qu’elle est et en raillant ce qu’elle aime. C’est un livre sur la perversion, le harcèlement, la soumission, les rapports humains. Discussions très animées.
     
    Groupe Novembre 2015

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  • Patrick Modiano a 33 ans lorsque le Goncourt couronne son 6ème roman "Rue des boutiques obscures"

    Le narrateur, amnésique décide de partir sur la piste de son passé pour percer le secret de son identité.

    Menant l'enquête dans la capitale, le narrateur va peu à peu reconstituer sa vie antérieure. Puzzle d'une histoire incertaine et de ses témoins déracinés. Puzzle d'une drôle d'époque, celle de l'Occupation et de la chasse aux juifs dont les pièces se sont dispersées.............

    "Jusque là tout m'a semblé si chaotique, si morcelé des lambeaux, des bribes de quelque chose ....mais après tout c'est peut être çà une vie...."

    Le narrateur reconstruit une histoire sans même être sûr que c'est la sienne, la mémoire n'est pas le flash qui nous revient c'est une histoire que l'on reconstruit à petits morceaux.

    Même si l'intrigue du roman au premier abord semble assez compliquée, le texte lui même est très facile à lire, le vocabulaire est élémentaire, les phrases sont courtes et directes. C'est fluide, c'est sobre.

    Mais l'art du romancier est celui de la mémoire, il estime que "c'est sans doute la vocation du romancier devant cette grande page blanche de l'oubli, de faire ressurgir quelques mots à moitié effacés "

    "Ce n'est pas l'avenir qui compte c'est le passé...."

    Toutes ne se sont pas laissé porter par cette ambiance énigmatique d'où émergent des personnages sensibles mais toutes ont aimé découvrir ou redécouvrir cet auteur attachant, humble, discret et mystérieux.

    Lors de la discussion nous avons essayé de mieux connaître l'auteur à travers son autobiographie "un pedigree", d'appréhender ses obsessions : la période de l'Occupation allemande ; le thème de l'absence de l'oubli, du passé....

    Plusieurs d’entre nous ont mieux compris sa timidité et ses difficultés à s’exprimer oralement en découvrant son enfance difficile.

    Ce fût un bel après midi, une pause avant de retrouver l'actualité si dramatique de ces derniers jours.

    Groupe Val Boissière


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